samedi 15 septembre 2018

Maternité et pression sociale.

Hello ^^

Bon.
Bon, bon.
Bon, bon,bon, bon
(Le bon bonbon Napoléons)
(Oups, désolée, ça m'a échappé!)

Par ou commencer? 

Je pense t'avoir déjà biennnnnnn cassé les oreilles sur le sujet mais là, y a de la fumée qui me sort carrément par les oreilles. Je ne sais pas encore si j'en suis au stade de la colère profonde ou du dépit absolu.

Je vais te conter ma dernière visite chez mon gygy pour embrayer sur le reste de l'article. 

Au alentour du 18 mai, je suis allée chez le gyné pour mon contrôle annuel... que j'avais repoussé depuis 3 ans. Faut dire que je préfère encore aller chez le dentiste toutes les semaines que d'aller me faire examiner les parties, même si c'est pour ma santé. 

Le mec semblait plutôt cool, prévenant, délicat, il a  expliqué tout les actes qu'il posait et même (ENFIN!) répondu à ma question: "Dans le cas d'une éventuelle et très hypothétique grossesse, ma cicatrice pleine d’adhérences sur mon bide peut elle poser problème?" En gros: vais-je me retrouver les tripes à l'air? Réponse: "Il faudra bien surveiller au 8ème et 9ème mois de grossesse, il y a un risque. " 

Amen! Enfin un qui ne me dit pas "Mais non ça ira" en mode, "j'm''en bas les couilles" sans regarder ni toucher.  J'ai pas envie de finir avec le ventre qui explose, je crois que ça se comprend, vu que la mocheté en question fait 15 bon centimètres et vit en harmonie avec mon moi même depuis 30 ans et demi. Autant te dire que la faire partir en claquant des doigts, ça fonctionne moyen. (Dommage! )

MAIS.
Parce qu'il y a eu un "mais"

"Vous pouvez arrêter la pilule tout de suite et dans 6 mois on voit si ça fonctionne ou pas."

Heu, pardon, qu'ouïs-je? J'ai peur d'avoir mal entendu.

"Parce que, à votre âge, il faut s'arrêter tout de suite et faire un enfant, sinon se sera plus difficile. Donc vous arrêtez votre pilule."

Ce n'est pas une question. Ce n'est pas une explication. Ni une mise en garde légitime. C'était une injonction. Je n'avais pas voix au chapitre. J'en suis restée muette. Vraiment muette. 

"Allez, vous arrêter votre pilule et on se revoit dans 6 mois pour voir comment ça évolue. Sinon il existe des parcours aussi, si ça ne va pas"

(Je sais de quoi il parle, je traîne suffisamment sur des forum maman-maternité pour connaître la FIV, PMA etc...)


Je me suis retrouvée à lui demander du bout des lèvres si je pouvais avoir un renouvellement de prescription pour ma pilule aka ce pourquoi j'étais là et à m'entendre dire: "Ah oui pour après la grossesse, bien sur. Mais ne la reprenez pas sans avis médical, on en discutera après le bébé"[temps de pose] "On se revoit dans 6 mois, faites comme ça..."

J'ai du sortir un vague "On verra" avant de me rhabiller et de partir avec un "N'attendez plus trop"

J'ai juste eu envie de pleurer. Je me suis sentie infantilisée au possible, dénuée de tout droit sur mon corps. Je me suis sentie comme une femme inachevée, incomplète, une moitié d'être humain en somme. Et pas une "vraie femme".


Puis j'ai été en colère. Une grosse colère (parfaitement justifiée) qui bouillonnait au fond de moi. Qui était ce type pour m'imposer une maternité? Pour me prendre pour une débile? Et mon mari dans cette histoire, Luc, il n'a pas son mot à dire? Il est pour la moitié dans le patrimoine génétique d'un enfant, enfant que je ne compte pas lui faire dans le dos. 

Au fait: c'est juste le 3ème gygy que je croise et qui me fait sentir comme ça. La première était une dame. Déjà la délicatesse on repassera, je ne suis pas en sucre mais bon, si elle voulais battre son record d'ouverture de spéculum, j'aurai voulu qu'elle choisisse un autre intérieur que le mien. Elle m'a foutu la paix avec mon utérus, mais elle était très sèche et pas agréable. J'avais l'impression d'être un gros tas de chair sans cervelle.

Le deuxième était un homme, pas le plus délicat, et, sincèrement, avec mon non désir d'enfant j'avais l'air de le faire chier. L'année d’après il m'a carrément demandée ce que je faisais là. Le message est clair, il me semble!

Sinon ce sont certaines de mes collègues qui à chaque réunion, me demande "c'est pour quand bébé?" (et ça devient gonflant à la longue) Un jour j'ai eu l'audace de prendre quelque renseignements, juste pour savoir ce qui si se passerai si... Comme ma collègue qui prenait des renseignement pour sa pension en sommes. Depuis "ben à la dernière réunion..." Je prend JUSTE des renseignements pour savoir dans quoi je mettrais les pieds. (J'ai tendance a vouloir tout anticiper...)

Merci également aux illustres inconnus qui te font les remarques habituelles:

"Tu n'as pas trouver le bon"... qui me supporte quand même depuis 12 ans! 
"Tu manque de maturité" ... à 31 ans passé, ca devient franchement un argument fumeux.
"Tu va rater ta vie" ... je n'estime pas que ma vie est ratée, bien au contraire. 
"Tu sera plus épanouie"... je suis déjà épanouie dans ma vie.
"Tes parents vont être tristes"... je n'en fait pas pour les autres.
"Il faut assurer la pérennisation de la race"... déjà fait vu la surpopulation mondiale 
"Faut transmettre le nom de famille"... c'est mort si c'est une fille. (J'dis ça, j'dis rien...)
"Faut pas trop traîner sinon tu aura le deuxième tard"... qui te dis que j'en veux deux déjà?
"Tu es égoïste"... faire des enfants c'est pas égoïste non plus? Quand j’entends les gens qui parlent d'un "mini eux" ça me hérisse les poils du crane. Ce sera un enfant avec sa personnalité propre et pas une copie des parents.
"Et pour tes vieux jours?"... je ne fais pas d'enfants pour me servir de papy sitter, y a des aides soignants et tout un tas d'autres métiers pour s'occuper de moi.

"..." à toi d'ajouter, la liste est ouverte.

Merci à cette personne de ma famille qui me fout une pression de dingue entre "je veux des petits enfants" mais "tu ne saura pas t'en occuper". J'ai pas oublié les menaces de services sociaux, les piques, les remarques parce que je ne suis pas comme la personne voudrait que je sois mais bien...moi même! Et qui m'ont laissé un goût amer.

Merci à ceux qui me disent "Mais Carole n'a pas d'enfants, elle n'a pas avoir de week-end, de soirée et de vacances scolaires" Et mon mariage? Et ma famille? Et ma vie sociale? (Aussi maigre soit elle...) Et mon chien?

Merci à cette société qui t'impose ce que tu dois être au détriment de tes choix, de tes angoisses, de tes peurs, de tes envies. 

Je ne juge pas les gens qui font des enfants parce que c'est leur droit le plus stricte. C'est leur vie, leur envie et je n'ai pas à me mêler de ça.  Mais j'aimerai que, parfois, la tendance s'inverse, qu'on me lâche la grappe, qu'on laisse mon utérus tranquille.

Coller des marmots aux nanas pour qu'elles soient "enfin de vraies femmes" c'est une norme, pas une loi. 

Je peux comprendre que certaines personnes le désires du fond de leur cœur, le sente depuis toujours... Mais en faire "parce que c'est comme ça", "parce qu'on a toujours fait comme ça", c'est pas un argument pour moi. Parce qu'avec un "Parce que c'est comme ça/ on a toujours fait comme ça" on serai encore à l'âge de pierre à courir après le gibier et faire une danse de la joie quand la foudre permettait de faire cuire la bouffe.

Que chacun s'occupe de ses fesses avant de savoir ce que je fais des miennes. 

Et le pire c'est qu'à la longue, j'en deviendrais méchante, voire vulgaire. Ou les deux. (Ou pire)

La pression sociale sur la maternité n'existe pas? Mon cul! J'ai l'impression de lutter de toutes mes forces contre un étau invisible.

Avoir un enfant, j'y pense, constamment, parce que la société me le rappelle, le calendrier me le rappelle (31 ans presque et demi), que mon homme ne veut pas d'enfant après ses 35 ans, les pubs, les films, les gens, tout le monde me matraque avec ça.

Je suis au courant, merci.

Je me rêve enceinte, je me rêve maman et j'angoisse de l'être au réveil.


Je sais fichtrement pas si j'aurai des enfants et j'estime que ça ne regarde que mon époux et moi même. Le reste du monde n'a qu'à aller se faire cuire le cul. 

Et puis, j'ai ma meilleure amie qui se marie en décembre, j'ai la robe, je veux pouvoir boire un coup et manger ce qu'il y a dans mon assiette. Je veux être en forme en tant que témoin et pas être à moiter avachie parce que je ressemblerai à une baleine échouée.

C'est une excuse de merde? Bien sur. Comme toutes les justifications de merde que je dois faire pour justifier mon "anormalité".

Et au prochain qui me demande: "Mais pourquoi ne fais-tu pas d'enfant?", je lui répondrais:

"Et toi pourquoi tu en a fait?"

(Et 6 mois que ça moisi dans mes brouillons et je suis toujours... dépitée? Perplexe? Désenchantée? Toujours en train de me demander ce qui foire chez moi... mais je ne suis pas retourné chez ce gygy puisque mon utérus est vide)

Comme je le dis, j'en devient cassante. Moche ça.

Bref.
Je suis un peu fatiguée là.


14 commentaires:

  1. Hum, comme je te comprends Cari ! J'ai moi même eu des remarques hyper indélicates et je n'ai que 22 ans. Mon copain ne s'en rend pas compte, il a eu ses 27 et c'est pas sur lui qu'on met une pression folle pour les petits enfants. Je déteste ca. "C'est pour quand le petit ?" Ou la réaction interloquée quand j'ai dis que j'avais arrêté la pillule pour ma santé. On me regarde de travers et on comprend pas pourquoi j'ai fait ça si ce n'est que pour pondre un moufflet. La gyneco, que je n'ai plus vu depuis 1 an à cause de ça ne m'écoutais pas quand je voulais arrêter, "mais vous allez tomber enceinte!!" Non, je suis pas débile, je sais me débrouiller sans ça. Et mon copain avance en age et je me demande si ca n'ajoute pas à la pression que j'ai déjà ! Il va peut être vouloir des enfants bientôt et je suis terrifiée, un bébé je sais gérer le côté pratique. Mais je me sens incapable de surmonter les émotions. La grossesseme donne des sueurs froide et je parle même pas de l'accouchement. Je m'en sens pas capable et je sais pas si j'y arriverai un jour.

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    1. On m'emmerde avec ça depuis mes 23 ans, depuis que j'ai emménagé avec mon chéri (pas encore marié à ce moment-là)
      La 1ere question qu'on m'a poser c'est "vous aller essayer?" et j'ai répondu "bah oui, on va voir si on se supporte avant de se marier!" Et celle question était posé alors que je venais de finir d’emménager et que j'avais mon 1er taf depuis 2 mois...

      C'est très pénible: des que je me renseigne (par exemple si je suis pas trop malade j'aimerai continuer de bosser malgré mon taf d'aide soignante) ou que je part en vacance, c'est d'office pour faire un enfant. Mon problème a moi c'est que j'aime savoir un minimum pour anticiper un peu , même si enfant et grossesse ça ne rime pas vraiment avec "anticipation" vu que le grand "plouf" dans l'inconnu me met moyen en joie. A chaque fois ça rate pas.

      En fait je n'ai aucun désir de maternité, pas d'horloge qui fait tic tac, pas d’attrait... rien. Nada, niet. Je trouve ça mignon un bébé, ça me gêne pas de m'en occuper (je suis puéricultrice à la base) mais je suis surtout contente qu'il ne soit pas à moi et que je puisse le rendre à sa famille.

      Bref, serrons-nous les coudes: on peut avoir une vie épanouie et pas d'enfant :)

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  2. Comme tu le dis, c'est à toi et à ton mari de prendre une décision. Ce gyné a été vraiment très très très (très) maladroit dans son insistance. Si on lui laisse le bénéfice du doute, on va dire qu'au mieux, il ne t'a pas comprise... (ou alors c'est un gros con ^^). La pression sociale est là, présente, partout. Cela fiche une culpabilité de dingue...
    Prends bien soin de toi et continue à mener ta vie comme tu l'entends <3 Gros betch

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    1. Je ne sais pas trop, comment dire, je crois qu'il était persuadé que j'allais revenir le voir en novembre après avoir arrêter la pillule. Maintenant je passais juste après un couple dont la dame était visiblement très enceinte (on aurai dit proche du terme) donc ça n'a pas joué non plus en ma faveur.

      Pour ma part, je n'y retournerai pas le mois prochain et je suis de nouveau à la recherche d'un gygy. Je regrette tellement celui qui m'avait mise au monde (il est retraité d'ailleurs) et qui m'avait dit qu'un enfant n'était pas une finalité dans la vie d'une femme.

      Mener sa vie comme on l’entend? C'est pas devenu un luxe ça? :D Gros betch à toi aussi.

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  3. Comme je te comprend, je suis un peu plus jeune mais je l'ai vécu. Les "alors c'est pour quand ?" A la fin je répondais clairement que je n'en voulais pas parce que ma vie me plaisait comme elle était. Depuis j'ai eu un enfant, je suis tombée enceinte j'ai pleuré de peur (alors que ce bébé était voulu) mais... si je n'y arrivais pas et si je n'aimais pas ma vie après le bébé je ne pourrais jamais revenir en arrière, j'ai pleuré tous les jours pendant 2 mois mais ce bébé était voulu, j'aurais regretté 1000 fois la décision que j'aurais pu prendre et au fur et à mesure mes doutes se sont estompés, je ne voulais pas accoucher, je voulais garder pour moi seule au creux de la protection de mon ventre, loin du monde mais comme c'est impossible j'ai pondu mon oeuf et je ne me souviens plus de ce qu'était ma vie avant, bien sur je pourrais te dire que c'est génial tout ça et je le pense vraiment et je sais maintenant que c'est ce pour quoi je suis faites, mais je suis aussi convaincue que l'on peut être très heureuse sans enfant et que personne n'a le droit de savoir ce qui est mieux pour le bonheur de l'autre ! Et aussi les gens sont toujours aussi fatiguant même après le bébé... "tu allaites pas ? c'est mieux pourtant" "je crois qu'elle a faim" "je crois qu'elle a froid" TA GUEULE ;)
    L'important c'est de toujours être en phase avec soi même !

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    1. "si je n'y arrivais pas et si je n'aimais pas ma vie après le bébé je ne pourrais jamais revenir en arrière..." C'est EXACTEMENT ce que je pense. L'enfant une fois qu'il est là, tu ne peux plus le repousser d’où il vient.

      J'étais allez voir une camarade de classe qui avait accouché (pdt mes cours d'AS) et la première question qu'une personne lui à posé c'est :" C'est pour quand le deuxième?" J'ai été sidérée! Elle avait accouché 24h avant quoi XD

      Je suis entièrement d'accord avec toi pour la dernière phrase.

      Et félicitation pour ta petite merveille et que tout se passe aux mieux pour vous tous :)

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  4. Elle est hallucinante cette histoire de gynéco !!! O.O Sérieusement, il ne devrait pas avoir le droit d'exercer après son comportement avec toi. Il a outre-passer ses fonctions, très largement. C'est vraiment dingue !
    Après pour la pression sociale moi j'avoue que j'ai de la chance de ce côté là. Je ne veux pas d'enfant, je l'ai fait savoir à mon entourage depuis bien longtemps et on me laisse tranquille à ce sujet. Bon ça arrive que quelqu'un repart là dessus mais personnellement ça ne m'atteint pas.
    Tu devrais frapper un bon coup avec tes collègues histoire qu'ils te laissent tranquilles :P Et pour la famille ben soit tu prends sur toi soit tu coupes les ponts. (Moi c'est que j'ai fait)
    En tout cas ne te laisses pas déprimer par tout ça, ça n'en vaut pas la peine.

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    1. Je ne suis pas vraiment déprimée, c'est qu'à la longue, ca fini par me pomper l'air cette histoire!

      Pour le gyné, on m'aurait dit que j'allais un jour vivre une histoire pareille, je ne l'aurai vraiment pas cru. Comme quoi, ça n'arrive pas qu'aux autres!

      Pour les collègues, je prends sur moi, je ne les voit qu'une fois par mois et celles qui me posent les questions sont souvent dans l'autre groupe (on fait deux groupes, on ne peux pas laisser le service down pendant deux heures.)

      A la fin c'est un peu, puis un peu, puis encore un peu...et l'accumulation fait que parfois, j'ai besoin de vider mon sac ;)

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  5. Salut,
    Comme je te comprends... Il m'a fallut des années avant de trouver un(e) gynéco qui me convienne et chez qui je me sentirais le courage d'y retourner chaque année pour faire le dépistage de je ne sais plus son nom (maladie qui peut devenir un cancer).
    Je vais au CHU voir le médecin VAN LINTHOUT Christine, si jamais. Elle est certes spécialisée bébé et allaitement, mais c'est aussi une prof et du coup, elle répond à toutes tes questions comme si tu étais une élève (et donc avec pédagogie). C'est rigolo. Et du coup, c'est moins pénible que d'être prise pour une patiente stupide. Et au moins, je sais pourquoi elle doit absolument me "torturer" avec ses instruments froids.
    Bon par contre, le jour où j'ai émis l'idée d'un bébé, elle m'a de suite parler de maigrir (elle m'embête déjà chaque fois avec ça, mais là, elle m'a fait de gros yeux en plus)... Oui oui, j'ai du surpoids, pfff, même beaucoup trop en fait... Rôooo. J'ai de suite répliqué pour dire que j'y pensais juste et que ce n'était pas un besoin immédiat, donc elle s'est adoucie. J'avais 28 ans, elle ne m'a pas fait de réflexion sur l'horloge qui tourne, ni aux alternatives, etc.
    M'enfin, c'est la première où je me suis sentie respectée et pas juste un gagne-pain.
    J'ai détesté quand j'ai vu un monsieur gynéco... Il a fait tout son examen sans jamais vraiment me regarder. Y avait une espèce de barrière invisible. J'ai compris que je n'aurais jamais pu faire confiance, alors j'ai préférer trouver une femme gynéco plutôt, même si souvent elles étaient plutôt brute selon moi.
    Ha pour les proches, les collègues, les inconnus, tous ces gens qui posent la question, moi je réponds : j'ai voulu il y a 5 ans et ça ne s'est pas fait (ce qui en plus est vrai dans mon cas, mais financièrement et organisationnellement parlant, c'était trop le chaos). Et bim, j'ai la paix. La question ne se repose plus. Ils imaginent milles et une chose et moi je peux vivre ma vie.
    N'empêche, je me dis que c'est à cause de crétin comme lui que peut-être tu ne changeras jamais d'avis. Tu sais l'effet "je le fais pas, parce que je fais ce que je veux". Mais du coup, avec tous ces gens qui veulent décider pour toi, comment tu décides toi-même sans être polluée ? Comment tu sais que ta décision n'est pas juste pour emmerder les gens ? Je ne te dis pas que tu dois changer d'avis hein. ;) On se comprend.
    Allez, j'ai déjà trop écrit. J'arrête ici.
    Belle soirée,

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    1. La maladie c'est la papillomavirus ;)

      Ouh, merci, la prochaine fois je répondrai: "j'ai vraiment voulu il y a 11 ans mais pas moyen". Sérieusement: 20 ans, pas de diplome, pas de maison, pas de travail, pas de salaire, encore chez mes parent et a peine un an de couple avec Luc, c'était pas la meilleure idée, n'est-ce pas :D

      Tu soulève un point vraiment judicieux: à force de décider pour les autres, ceux-ci ne réagissent-ils pas de manière à contrarier les envies d’autrui. Je pense qu'au fond de moi c'est peut être un peu par rébellion. Mais très peu quoi XD

      Ça ferai un bon sujet de philo pour le BAC ça (je sais on a pas de BAC chez nous :p )

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  6. Je pense que toutes les femmes subissent cette pression, qui est réelle et parfois anxiogène. Pour ma part, elle s'est accentuée après mes 25 ans pour devenir vraiment pénible autour de mes 30 ans puisqu'elle s'additionnait alors de commentaires douteux sur ce qui semblerait être une date de péremption de nos corps de femme : "Méfie-toi, après il sera trop tard." Tic tac tic tac, date limite de consommation bientôt atteinte. Insupportable. Ton Gynéco manque cruellement de psychologie, il ne conçoit pas que tu puisses ne pas vouloir d'enfant car tu as évoqué la possibilité d'une grossesse. De part sa position de médecin, il raisonne en termes de fécondation, possible ou non, et non pas en termes de choix personnel. Je crois que dans ces cas-là, face à lui comme face aux autres, il faut être très claire et ne laisser aucune place au doute : "Non, je ne veux pas avoir d'enfant. Je suis très heureuse comme Ça. Le dire, l'assumer, sereinement et avec un large sourire. Il est parfois difficile de le dire face aux gynécologues du fait de notre position d'asservissement durant l'examen : nue et les 4 fers en l'air, nous sommes souvent démunies. Mais cette soumission transitoire ne doit pas resurgir face aux autres dans la vie. Il s'agit de notre vie. Personne n'a à te juger mais pour cela, il ne faut pas leur laisser la possibilité de le faire. Pour qu'ils ne s'engouffrent pas dans la brèche alors il faut le dire: Je suis heureuse comme je suis.
    Des bisous

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    1. Ah le coup de la date de péremption on me l'a déjà faite. On a même insinuer que je serai stérile, ce à quoi j'ai répondu que pour faire un enfant, il faut être deux et que la stérilité n'est pas qu'une affaire de femme. Pas très subtile mais efficace.

      En fait pour les enfants, j'en sais fichtrement rien, je suis prise entra ma non envie et l'étau social bien lourdingue qui te dis que sans enfant, tu as foiré ta vie.
      J'ai pas envie non plus, si je change d'avis, qu'on me fasse chier sur le sujet en mode "nan mais t'as dit que tu n'en voulais pas..."

      Pour dire que je suis heureuse comme je suis (ce qui est réellement vrai", on m'a déjà rétorquer que ce n'était pas possible puisque je n'avait pas d'enfant, je ne pouvais pas connaitre le vrai bonheur. J'enfonce des portes ouverts, si je mentionne le fait que les gens adorent se mêler de la vie des autres?

      Et la cerise sur le gâteau, c'est que les hommes ont les laisse tranquille eux.

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  7. j'en ai 37, et j'en ai marre qu'on me demande "vous avez des enfants?", je réponds que non, et ça jette un froid dans la conversation. Les gens ne savent pas quoi répondre, je ne sais pas s'il pensent que j'en veux pas ou autres. En général, je réponds que j'avais trouvé le bon père mais qu'il est décédé. Ça jette un second froid et on me laisse tranquille.
    Sinon, c'est les remarques sur l'âge... 37 il serait tant quand même!!! après y'a un risque de malformation, etc... et puis, les "quand il aura 20 ans t'en aura 60" ça va pas être cool pour lui.
    Bref, tout ce qu'on me dis et tout ce que j'entend ne font que me retrancher dans ma conviction de ne pas en avoir.
    Même si j'avoue que l'histoire d'héritage (connaissance, matériel, ...) me chagrine énormément. Je me rassure que j'ai des neveux donc toute ma vie ne finira pas dans une décharge.
    jsuis tout coeur avec toi dans ton choix.

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    1. Mon mari à une soeur qui à trois enfants. Enfin, pour être précise, c'est sa demi soeur mais pour lui c'est pareil.

      Pour le papa, je suis bien embêtée pour toi XD

      L'argument que je déteste le plus c'est "qui s'occupera de toi quand tu sera vieux?" Venant de quelqu'un dont le métier est justement de s'occuper des veiux c'est... déroutant haha. Pour les malformations, si tu n'en veux pas ben y a pas de risques.

      Et d’après ce que j'ai compris, des que tu en as un , on te casse les couilles pour savoir quand sera le deuxième. Les gens sont désespérants parfois XD

      En fait j'en sais strictement rien pour le choix, mais avec le temps qui passe, ça vire vers un non plutôt qu'un oui... a part si j'ai subitement une illumination divine... mais vu que je crois moyen au trucs divins ben... on verra quoi XD

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Laisse moi une petite bafouille, j'y répondrais.