Hello:)
J'ai vraiment envie d'écrire cet article et en même temps pas. Parce que je vais raconter des moments de ma vie qui me sont douloureux. Il est spontané, du à une énième phrase de jugement...celle de trop.
Alors si tu t'attend à une article bourré d'humour et de futilité, tu peux encore cliquer sur la petite crois et regarder une vidéo humour remplie de petits chats, de bisounours et de bonheur.
Effectivement, j’illustre mes articles avec des images de chatons et de décors zen quand j'ai le cafard ou le moral en berne...normal.
C'est comme cet article sur les cellules souches que j'ai envie de publier, parce que je veux simplement expliquer d'où cela viens, comment on les trouves et a quoi ça sert. Mais je me suis tellement fait éclater par d'autre que limite j'ai pas envie. Même si ça me tiens à cœur. Dans la même catégorie je t'expliquerai aussi le fait que l'euthanasie, le meurtre et l'assassinat ça joue pas du tout dans la même catégorie.
Et l'autre sujet où les gens aiment bien me dégommer c'est mon ancienne croyance en Dieu.
Parce que je respecte toutes les croyances.
Mais c'est pas toujours réciproques.
Alors quand je lis que ma croyance en Dieu était un fake, j'ai envie de sortir cette belle phrase cliché: "Tu connais pas ma vie ok?!"
Avant, Dieu, c'était mon super pote, à la vie, à la mort. J'y croyais dur comme fer et j'étais certaine que j'irais au Paradis. Limite je ne comprenais pas que les gens ne puisse pas croire en ce méga pote de la mort qui tue. Une vraie grenouille de bénitier.
Quel revirement d'idée me direz vous! Bien sur, j'avais onze ans et la tête pleine de miracle et de prières. Si, si ^^
J'ai eu mon baptême à une âge où donner son avis est impossible. Je faisais encore des areuh-areuh en bavant sur les genoux de mon parrain. Lui et son beau pantalon de l'époque en garde un souvenir mémorable. Mes parents aussi. L'eau que l'on m'a versé sur la tronche était tellement froide que j'ai chopé une bronchite le lendemain. Happy qu'ils étaient mes parents, je te dis.
J'ai aussi fait ma petit communion, celle que tu fais quand tu as 8 ans. Malgré mon allergie à l'encens (je me suis évanouie au milieu de la messe du jour de Pâques, so cool!) Dieu était toujours mon super pote. Pour moi c'était prouver tout mon amour pour Lui, réunir la famille et, aussi, faire comme les autres. (çà aussi ça a bien changer)
Puis sont arrivé mes onze ans et le drame qui marquera toute ma vie.
Ma mère est tombée malade. Mais pas un p'tit truc tout choupinet. Non. C'était la bonne grosse merde.
(ah oui c'est ici que cela devient douloureux et pas drôle alors si tu peux encore fuir, fais-le!)
Dans la catégorie "personne qui ne fait rien à moitié", je demande ma mère. Ma mère avaient des migraines épouvantables et ses yeux qui faisaient totalement n'importe quoi! Un coup ça baisse, un coup elle regagne 3 points de vue, un coup ça redescend de 5, un coup c'est flou, un coup c'est noir, un coup j'vois plus à gauche, un coup j'vois plus à droite...
Un kyste... et pas bénin en plus... en fait on appelle ça une tumeur, appuyait sur les nerfs optiques. Ça expliquait la vue en freestyle et les migraines à s'en taper la crane contre le mur.
2 options avec "MORT" écrit en gros et en gras à coté.
1) on laisse tout comme ça, ma mère devient aveugle et meurt. Fin
2) grosse opération, on enlève la tumeur caca et soit: ma mère survit, soit elle meurt. Fin.
Quand j'ai vu que la date approchais dangereusement, j'ai prié mon poto la haut en faisant des promesses d'enfants: avoir
toujours des bonnes notes, encore être plus gentille, encore être plus
sage... des promesses d'enfants te dis-je. Tant que le type me rendait ma mère tout y passais.
Sauf que, comme je l'ai dit, ma mère ne fait rien à moitié. Alors que l'opération de déroulait comme sur un petit nuage, genre, le truc que même le chir' n'aurait pas oser espérer, gros caillot de sang dans la tête (thrombose) + arrête cardiaque. La totale. Réa, plusieurs fois.
Quand on m'a expliqué ça, en simplifier hein (j'avais 11 ans), j'ai encore plus prier pour que Dieu aide ma maman à guérir. Pour moi c'était un miracle qu'elle soit encore là! Un miracle divin, of course.
Et puis j'attendais, je voulais la voir et lui faire des bisous, lui dire que je l'aimais que je serais sage comme une image. Sauf que voilà, ma mère en soin intensif, je pouvais pas y aller, c'est interdit aux moins de 12 ans. Et dans ma petite tête de petite idiote je me suis dit "Maman est morte et on veut pas me le dire" Alors j'ai attendu mon père, sagement. Et quand il est venu je l'ai regardé dans les yeux: "Tu dois me dire si maman est morte je veux lui dire au revoir"
J'en retrouve mes mots d'enfants, ma trouille de fou, mon mal de bide . Je n'ai même pas besoin de fermer les yeux pour revivre ça.
Mon père a pleurer. Il m'a expliqué ou elle se trouvais et justement, ce jour-là, elle était sortie des soins intensifs et je pouvais enfin aller la voir. Ce qu'on à omis de me dire c'est qu'elle n'était plus du tout comme avant.
Je me revois encore: une rose choisie par mes soins à la main, sautillante, toute guillerette, courant presque, je revois mon papy (celui que j'ai encore of course) m'attendre les yeux pleins de larmes. De me dire que le CHU de Liège est trop grand, monter dans l’ascenseur, suivre mon papy, sentir mon petit cœur batte plus fort a chaque fois que je vois le numéro se rapprocher. Me dire que je vais sauter dans les bras de ma mère et lui faire le méga câlin du siècle. Je vois le chiffre, je passe la porte...
Mon univers, mes espérances,mon innocence, le bonheur, tout mes rêves et fantasmes de petite fille ont volé en éclat. Je ressens encore ce choc, cette douleur. Et dans mon âme ce ressentit: plus rien ne sera comme avant.
Ma mère était méconnaissable, bouffie, alitée. Un légume. Un légume à qui ont donnais a manger à la seringue. AVEC UNE ÉNORME SERINGUE!!!!!! Cette putain de seringue!!! A chaque fois que j'en tiens une en main, je revois cette image avec une netteté absolue. Un vieux film pourri dont la bande archi abimée ne repasse que ce morceau là. Une horreur. J'ai appris à en faire abstraction, j'avais pas le choix. N'empêche que c'est limite si ça passe pas en filigrane derrière. C'était il y a 16 ans.
SEIZE PUTAINS D’ANNÉE! Et c'est toujours dans ma tête!
Et je me rappelle très bien la suite aussi.
Je lui ai fait un bisous, je lui ai montrer ma rose, je lui ai dit un tremblotant "je t'aime maman". Je suis sortie et j'ai été pleuré dans le couloir. Ni plus ni moins. Mon papy (la papa de ma maman) m'a rejoint et m'a laissé pleurer. Puis on est sortit prendre l'air parce que c’était ce qui me fallait.
"J'm' appelle Cari, j'ai onze ans et ma vie viens de s'écrouler". Bonjour Cari...
C'est là que je me suis dit que mon grand poto, il avait foiré un truc et ma foi à commencer à se lézarder. Mais j'ai continué a prier, pour que ma mère ne souffre pas et redevienne comme avant. (Mais bon sang j'avais de la merde dans les yeux où quoi?)
Et un jour, je me suis fâchée très fort, je lui ai dit qu'il pourrait aider ma mère à guérir... mais j'y croyait encore, un peu. (Oui, j'étais vraiment aveugle)
Ma mère a fait beaucoup de rééducation, vraiment. Quand je vois d'où elle revient, je suis trop fière d'elle, même si elle pense que je suis parfois pendue à un clou et qu'elle me stolke pour des gougouilles.
12 ans, je fais ma grande communion. Je suis passée je ne sais trop comment en dernière année de primaire, je crois que les profs ont eu pitié de moi. Mais je peux dire que toute ma 5ème a été désastreuse.
Donc, j'avais 12 ans cette année-là, vers le fin de l'année scolaire, je décide donc de faire ma grande communion. Dieu je m'en bas déjà un peu le steak, les cadeaux j'en ai rien à foutre. Mais je voulais réunir tout le monde, ma famille. Celle que j'ai. Mais j'ai jamais réussi à l'expliquer à mon père. Y avait que mes papys qui avaient compris. Z'étaient fortiche mes papys!
Et ma mère n'a, n'est et ne sera plus jamais la même.
Là où j'ai définitivement perdu ma foi en Dieu c'est quand j'ai subit des attouchement d'un membre proche de ma famille. J'avais entre 16 et 17 ans. J'ai même failli passer à la casserole. Mais j'me suis dit que ça n'arrivait pas qu'aux autres et je suis restée vigilante.
Et mon pote, la haut, c'était plus mon pote du tout. J'avais une légère impression d'acharnement sur ma famille: mon papy adoré qui avait subit un quadruple pontage cardiaque alors qu'une vie plus saine que lui, tu meurt, le bouc émissaire des camarade de classe, ma mère qui faisait diverse rechute avec des petits séjours en clinique, mon grand-père, le père de mon père décédé suite à un gros cancer du foie ainsi que la découverte de cette saloperie de maladie génétique qui va me pourrir tout le reste de ma vie, cette connasse de ferritine qui m'a couté un grand père !!!
ET IL EST OU DIEU?
Et puis je me dit avec le recul: il n'existe pas et le miracle que j'attendais, c'est la médecine qui l'a fait. Ma mère est passée sous une voiture de rallye à 18 ans (elle a failli mourir), on a failli mourir toutes des deux à la naissances, la tumeur, la fois où elle s'est pris les 15 marches des l'escalier en marbre + le mur, l'AVC soit disant passager mais qui à laissé des séquelles, la tension qui joue au yoyo...
DIEU??? Il est peut être là, mais pas pour ta famille, grognasse!!!
Oui j'ai toujours ma mère et effectivement j'en suis hyper ravie à un point que tu n'imagine même pas. Par contre, si le fait qu'elle soit encore là serai Son œuvre j'ai envie de dire... n'est-Il pas là pour empêcher ça? Qui est-Il pour "accepter" l'attouchement et les viols, les violences faites en Son nom, taper sur l'autre parce qu'il est différent de toi...
Et puis, franchement, vu l'état dans lequel Il m'a laissé ma mère, Il aurait pu s'abstenir d'en faire Son joujou personnel. (La Cari de 21 ans te file son bonjour!)
Alors, si je respecte les croyants, je ne supporte plus de phrases comme "Ta foi était fausse", "Il te manque quelque chose dans ta vie", "Dieu est le salut","C'est Dieu qui à sauvé ta mère", "C'est normal de souffrir car plus la souffrance est grande plus belle est ta place la haut" (cette phrase me laisse chaque fois pantoise) ...
Voilà pourquoi j'ai parfois vraiment envie de sortir le :
"Tu ne connais pas ma vie ok?! Alors me juge pas"
Et bien si, j'ai vraiment été croyante du plus profond de mon âme. Mais Dieu à trop éprouvé ma foi, vraiment trop.
Maintenant, Ama, tu sais pourquoi j'y crois pas plus que ça aux miracles. Quand tu vis avec quelqu'un qui est passé pas moins de 4 fois par le petit trou, tu te demande si ça existe vraiment. Et tu te demande quand ton téléphone va encore sonner pour t'annoncer une catastrophe.
Je n'écris pas cet article pour me plaindre, pas plus que pour me faire plaindre, je ne veux pas non plus de pitié. Je sais qu'ils existe des gens qui vivent des drames encore pire.
Je veux juste que tu sache, que derrière les anciens croyants, il y a parfois des drames, des horreurs et que tu ne sais jamais pourquoi ils sont laissés leurs croyances derrières eux. Évite simplement que ton jugement passe tes lèvres. on ne sais jamais ce qu'on peut réveiller chez autrui.
Je souhaite simplement de la compréhension et du respect.
Merci de m'avoir lu(e) jusque là si tu y es arrivé(e). Je partage ma boite de kleenex avec toi.(y a pas de chat dessus seulement.)
Mais j'ai ceux là si tu veux.
Désolée pour les fautes, la grammaires et les tournures de phrases biscornues.
Et tu sais quoi? Ben j'me sens mieux! Et je suis épuisée!
A bientôt j'espère.