mercredi 8 mars 2017

Le droit de faire ce que l'on veut

Hello^^

Lorsque mon cher et tendre est rentré aujourd'hui en me claquant un énorme kiss au son d'un "bonne fête ma chérie", je me suis demandé quel épisode j'avais encore raté. Parce qu'aux dernières nouvelles, on n’est pas à Pâques, ce n'est donc pas la fête des cloches. 

Mais non, nous sommes le 8 mars, donc la journée internationale des droits de la  femme. Ce qui m'était totalement sorti de l'esprit. Mais c'est surtout la journée idéale pour m'exprimer dans un article pour lequel je réfléchi depuis 15 jours. (Entre ça et le contrecoup de mes deux gros mois car je suis un peu crevée)


  
Le droit de faire ce que j'ai envie.

Bien sur toi, là, je te vois sourire: la nana qui porte du rouge à lèvres bleu, qui se colore les tifs en rouge et qui s'habille en noir presque tous les jours de l'année se plaint de ne pas pouvoir faire ce qu’elle veut? Gros LOL! (Et dire qui en as qui ne peuvent rien faire de tout ça, qui n'ont pas de droit, sont oppressées, violées...)

Hé bien, je vais te conter une anecdote. 

Mardi 25 février, je suis retournée chez mon ostéopathe adorée aux doigts de fée pour me faire remettre la colonne vertébral et les cervicales en place (comme tous les trois mois) elle a eu bien du travail car j'étais vraiment bloquée de partout. Je suis sortie de là, certes délestée de 50€ mais surtout droite et en meilleure forme. 

Jeudi 27 février, on me change mon horaire (♪ Comme d'habitudeuuuhhh ) et j'ai droit à une tournée du soir nettement moins peanuts que prévu. Et comme de bien entendu, j'ai eu droit à une couille dans le potage. Une très grosse couille dans un très petit bol. Suite à un mauvais concours de circonstance, une de mes patientes a glissé et failli tombé ( fauteuil qui accroche, frein de la chaise roulante usé, semelle des chaussures usées jusque la corde, grosse madame qui n'aide pas, ultra crispée, bref le bon cocktail bien juteux) avant que la dame ne finisse par terre, j'ai lancé toutes mes forces et ai réussi à l'asseoir dans son fauteuil roulant.

En gros entre une potentielle fracture du fémur et un dos de nouveau en compote, j'ai choisi d'y laisser mon dos. 

Et ça n'a pas raté. Rebloquée au niveau du sacrum et des épaules, rebelotte une semaine à bosser avec la sciatique qui fait mal. 

Pas de quoi fouetter un chat, jusque-là.

Sauf que.

Depuis que je suis retournée me faire de nouveau remettre en place les vertèbres, ici le 2 et que mon père est au courant (quand tu marches avec un balai dans le cul c'est raté pour mentir) sa nouvelle lubie c'est de me faire changer de travail. 

Dans le fond, il n'a pas tort j'hypothèque mon dos... et contrairement à ce qu'il en pense, j'en suis parfaitement consciente! Sauf que son alternative, c'est que je devienne une secrétaire médicale sous prétexte que "mais enfin t'as aussi un contact avec les gens" et que "tu gagnes plus".

Dois-je réellement écrire tout un paragraphe pour dire que le contact de la secrétaire médicale avec les gens et celui de l'aide-soignante avec ses patients est RADICALEMENT DIFFÉRENT? 

Dois-je également écrire un autre paragraphe pour dire que gagner des lingots d'or n'est pas mon but premier dans la vie? (Et que de toutes manières, j’ai jamais vu un coffre-fort suivre un corbillard?)

Bon, qu'on me le suggère, OK, mais que ça devienne la nouvelle conversation et la nouvelle pression paternelle à base de "tu gagneras plus", "tu auras de vrais horaires", "tu auras un vrai travail", "tu aura un temps plein"," se sera plus facile pour tes enfants", "c'est bien d'aimer son boulot mais ce n’est pas tout". 

* Je ne ferai aucuns commentaires à propos du travail et des horaires puisque ce sont des "faux." Et que faire un temps plein ne m'intéresse pas.

Le fait est que mon père n'a jamais voulu que je sois aide-soignante. Il ne m'a pas aidée dans mes études, à passer son temps à me rabaisser, à me dire que j'y arriverai pas, que je suis trop immature et j'en passe et des meilleurs. Il a été capable de me sortir un "ne sois pas si fière de toi" alors que je venais de lui ramener deux diplômes à 80% (aide-soignante et aide familiale) ainsi qu'une embauche dans une maison de repos. 

Mais, putain, mec: ta fille a trouvé sa voie dans sa vie, a un diplôme et un emploi et t'es même pas capable de lui sortir un putain de sourire? 

Pour moi c'était important d'avoir un travail dans lequel j'étais bien, d'avoir une boite dans laquelle je suis bien. Je sais que j'y laisse un peu plus mon dos chaque jour, mais je suis heureuse, épanouie, j'adore mon boulot, je déteste la routine alors mes horaires me vont parfaitement. Un mi temps me convient et... j'en ai ras le bol d'entendre que j'ai pas un vrai boulot parce que j'attends sagement mon CDI.

Et dire qu’à presque 30 ans on fait encore pression sur la pauvre connasse qui devrait se conformer aux idées d'un homme parce qu'elle est trop débile pour penser par elle-même. 

Plus mon père me casse les couilles et plus j'adore mon mari. Qui lui me soutient. Et qui est féministe aussi.

Faite ce que vous voulez, comme vous le voulez, faites votre vie, vivez votre vie, faites le job qui vous plaît, ayez des enfants ou non. 

T'es pas seulement une pauvre petite chose à qui on doit dicter ses choix parce que cette société patriarcale a décidé que, comme tu es de sexe féminin, tes neurones se sont barrés en vacances pour l'éternité. 

T'es pas juste un vagin sur patte, t'es un être humain. 

Et malgré ça y a encore des gens pour penser que tu es un sous être humain, un "sous homme", et que tu dois te battre pour garder tes droits ou essayer d'en avoir.

Et après on se demande pourquoi je suis féministe. 

Bonne et merveilleuse journée international des droits de la femme. 

Parce qu’on n’est pas encore prête à baisser les armes!
 


11 commentaires:

  1. Bon, je ne vais pas parler du problème que tu as avec ton père parce que je ne sais pas vraiment quoi dire dessus (si ce n'est que je te souhaite bien du courage).
    Par contre pour le dos, est-ce que tu portes une ceinture lombaire ? En gros ça soutient ton dos quand tu dois faire des activités un peu pénibles pour ton dos. C'est pas non plus gênant quand tu dois courir partout (sauf s'il faut beaucoup trop chaud ^^) et ça s'enfile / s'enlève vite. Je sais pas si c'est vraiment très très efficace n'en ayant pas personnellement, mais je sais que ça aide mon copain quand il doit porter des trucs et ma petite soeur quand elle doit rester debout trop longtemps.

    Des bisous sur toi et continue à vivre ta vie comme tu l'entends ♥

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    1. Pour mon père y a pas grand chose à dire... soit je met les points sur les "i" (déjà essayé) ou je fais avec. Personnellement, moins je le vois mieux je me porte.

      J'ai déjà pensé à la ceinture lombaire sauf que je me bloque milles fois plus vite les épaules que le dos. C'est très rare que je bloque le sacrum, je bloque plus vite les cervicales (et crois moi la sciatique à coté des migraines, c'est easy ;) )

      Merci pour la suggestion :)

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    2. J'ai la même stratégie avec mes parents...courage <3

      J'ai exactement le même problème donc je proposais au cas où tu te bloquais les lombaires plus vite que le reste ^^ pour les épaules j'ai pas encore trouvé le remède (j'aimerai). Enfin si j'ai remarqué que faire de l'elliptique à la salle de sport m'aidait à détendre cette zone là donc je suppose que bouger en faisant des mouvements amples et détendu ça doit aider (moralité : bats des ailes ^^). En tout cas je compatis, j'ai pareil et c'est vraiment pourri =/

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  2. Et l'école du dos ? Tom employeur ne pourrait pas intervenir dans une formation ? ou voir un osthéo qui pourrait te donner des conseils pour t'épargner... Je dis ça mais une amie est infi en gériatrie et son dos morfle à mort...
    Bon, moi, je me dis que le chemin est encore loin pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes partout dans le monde... et ce que je trouve effrayant ce sont 1) les clichés véhiculés par certaines femmes elles-même 2)le clivage Homme/femme que font certaines féministes (genre asservissons les hommes !!! ben non, ayant les mêmes droits TOUS). Bisous ma belle et courage avec ton papa...

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    1. J'ai déjà des formations de l'école du dos et cois moi, je m'en sert. Beaucoup. Même dans ma vie de tout les jours. Mais j'arrive toujours pas à me faire à l'idée que, bouge la jambes de quelqu'un, on doit le faire en "bloquant" les épaules et en ne faisant travailler que les jambes. C'est le must bien sur et je suis en tord mais parfois je bosse tellement à la micro seconde que je fais au plus rapide.

      Et mon autre méga gros inconvénient c'est qu'il serai temps que je bouge mon popotin et que je me matte au sport histoire de muscler le tas de gras que je suis. J'avais commencé mais avec mon opération du nez je me suis mise en pause et...ben j'ai pas recommencer. Et c'est pas bien.

      Maintenant comme dirait le formateur, on peut faire beaucoup de choses avec la manutention mais un imprévu reste un imprévu. Et comme dirait mon ostéo:"Si ça rebloque avec des petits mouvements simples, c'est que ton corps te demande de lever le pieds"

      Pour parler des clichés, je suis bien d'accord avec toi, je comprend pas les nanas qui se sabotent les unes des autres... un peu de solidarité, bordel ;) Quand au féminisme, il n'y a pas un mais des féminismes. Pour ma part je suis de celles qui veulent juste l'égalité salariale, les mêmes droits pour tous y compris pour que les hommes puissent prendre leur congé paternité sans se faire railler...
      Faudra que je fasse un article sur ma vision du féminisme tient :)

      Merci pour ton commentaire ♥

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  3. T'as bien raison, continue à vivre ta vie comme tu l'entends !
    Et dis à ton père que si les secrétaires médicales roulaient sur l'or ça se saurait^^.
    Bises <3

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    1. Merci. Il sait bien qu'une secrétaire médicale ne roule pas sur l'or (les bons mois je gagne 1200€... avec pas mal d'heures sup') mais elles ont des vrais horaires et un travail "facile". Dans son esprit bien sur car je suppose que le travail à ses difficultés comme tout les jobs.

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  4. Problème de dos, sciatique et cervicales je ne connais que trop bien :-/ A part faire du sport (j'ai arrêté trop longtemps du coup j'ai mal en continue) il n'y a pas de solutions miracles. Evidemment y'a aussi des bonnes et mauvaises façons de bouger mais dans la vie de tous les jours c'est difficile à appliquer. Encore plus dans la réalité de ton travail j'imagine.

    Sinon pour les réflexions de ton père ben... faut ignorer. Moi perso je vois très peu ma famille (pas vu depuis un peu plus d'1 an d'ailleurs) parce qu'à une époque ils me tiraient vers le bas. Mon père on ne se parle plus depuis des années et c'est tant pis pour lui.
    Je ne te dis pas de couper les ponts évidemment ^^ Mais si il continue et que ça te mine à ce point au bout d'un moment faudra régler la situation. Mets lui les points sur les "i".
    Puis son manque de reconnaissance c'est bête mais c'est lui qui perds quelque chose, pas toi. Si il ne voit pas ta valeur c'est que tu vaut mieux que lui et c'est lui qui perds quelque chose, pas toi ;-)

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    1. Pour le dos je fais ce que je peux mais vraiment, je DOIS me mettre au sport. Pour mon bien et ma santé.

      J'ai déjà mis les points sur les "i", j'ai même mis les barres sur les "t". Résultat: rien, nada, des clous et des nèfles. L'autre problème c'est que j'ai encore une maman à qui je tiens très fort.

      J'ai l'habitude de subir ses "lubies" : quand j'avais mes cheveux longs il fallait que je les coupe, mais depuis que je les ai coupé, c'est pas assez, c'est toujours rouge et je ressemble à un cocker. Pour lui je suis une grosse vache et je devrait maigrir, je fais une taille 42 et ma mère dépasse le 50. après ça a été ma voiture qui est "incroyablement vieille" (13 ans la pauvre) et que je devrait changer, ça à été le chien, son âge (la pauvre, elle à 13 ans) et le nombre de poils qu'elle pert... Bref, il a toujours un cheval de bataille et ne manque pas d'idées.

      Heureusement que j'ai un Luc chéri qui m'aide parce que sinon, j'aurai croulé depuis longtemps. Les gens qui tirent vers le bas, les influences toxiques c'est vraiment une plaie!

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  5. Hello,
    Tiens, je reconnais le discours que mon père avait une époque vis-à-vis de ma mère... Même raison, même argument. La différence, elle a essayé et s'est plantée et à dit merde et fait ce qu'elle veut quand même...
    Bref, je suis bien d'accord avec toi et suis heureuse de lire que tu es soutenue, ça aide beaucoup. :D
    ++

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    1. Je SAIS que je ne vais pas aimer. Ca ne m'intéresse pas, c'est pas mon envie pour le moment et je n'ai pas envie de retourner sur les bancs de l'école. J'ai trouvé un job ou j'y suis vraiment bien et je compte y rester le plus longtemps possible.

      Heureusement, vraiment que j'ai mon homme :)

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