jeudi 7 février 2013

Qui sommes nous pour juger autrui et le faire souffrir

Je précise d'avance que cet article est sponsorisé par ma crève, les 3dl de lait chaud au miel que j'ai engloutis et par mes charmants camarades de classes de l'époque ou j'étais encore à l'école. Je tiens à témoigner, simplement avec mes mots, mes émotions, mon ressentit de l'époque.



Qui sommes- nous pour juger autrui. Et le faire souffrir.

Je vais parler d'un problème trop peut reconnu par les écoles et les parents: le phénomène du bouc émissaire.

Tu sais, ce pauvre gosse qui rentre en pleurants, avec des vêtements déchirés, ses affaires cassées et qu'il hurle qu'il ne remettra plus les pieds à l'école? Et que cela se répète? Alors ton enfant est la tête de turc des autres.

Et je vais parler de mon expérience propre. C'est moins casse gueule.

C'est toujours amusant de se faire rejeter par les autres,
De se faire dénigrer
D'avoir des affaires qui disparaissent "mystérieusement",
D'avoir des objets "bizarrement" cassés.
D'avoir des gens qui ne te rendrons jamais ce que tu leur prête
D'avoir des gens qui ne t'adresserons jamais la paroles.
D'avoir la boule au ventre et de se sentir mal à la vue du bâtiment scolaires.
D'avoir des "camarades" qui blessent, molestent, font aller leur gueule
D'être le dernier/la dernière choisie pour les cours de sports en groupe.
D'entendre des ragots, des mensonges.
De ne pas avoir le droit de paroles
D'être "Malade" parce que tu ne veux pas aller à l'école.
D'être jugé sans cesse, sur ton apparence, ta manière d'être...
D'être humilié en permanence
D'avoir l'estime de soi à zéro.
D'avoir les profs qui t'adorent et les élèves qui te détestent
D'avoir un prof ou deux qui te détestent et d'avoir les élèvent qui se régalent à chaque pique lancée contre toi.
D'avoir juste envie d'en finir.
De penser que ces traitements sont mérités.

C'est normal d'entendre tes parents te dire que c'est "ta faute", que "t'as qu'à t'intégrer", que t'as "qu'à être plus méchant qu'eux", que "ça te forgera le caractère"...

Sauf que tout cela est faux, archi faux.

Sans musique, sans livres, sans le doux cocon familial , ce blog n'existerait  peut être pas. Parce que j'aurai pu mettre à exécutions mes plus noires pensées.
Brusquement, j'ai voulu être bonne dans mes études, surtout pas redoubler pour ne pas me retrouver avec des cornichons pire.  Brusquement, apprendre est devenu une autre fuite. Les MMOPRG aussi, les jeux sur le net étaient aussi une échappatoire.

Parce qu'on te juge. Tout le temps. Bébé, enfant, ado, adulte, tous te jugent et très peu te connaissent réellement. Les jugement blessent et détruisent. Parce que la moindre différence est source de stigmatisme. Et on s'étonne que les ados se suicident.
Le jugement  et l'indifférence tuent.
Les mots sont une arme invisible mais ô combien meurtrière.

Mais toi, la tête de turc, le souffre douleur, le truc, le machin qui n'est sûrement pas humain, tu me comprends n'est-ce pas? Tu n'as peut-être pas vécu le même parcours, mais la douleur de la solitude est identique. Toi aussi, tu sais " qu'être plus méchant qu'eux" c'est devenir comme eux.

L'ouverture d'esprit et la tolérance devraient être aussi fondamentale que la politesse.
Que la différence est source de richesses.
Qu'il est important de ne pas se fier au premier regard.
De cesse de juger.

Je me retourne sur 19 ans d'école. ( j'ai commencer à 2-3 ans et j'ai fini à 23) Je me sens triste de ce que j'y ai vécu. A part de rare moment avec quelques amies en 3ème-4ème (système belge) et mes deux années d'études dans la formation pour adultes, je n'ai retenu de mes condisciples que des qualificatifs peu flatteurs.

J'ai eu plaisir à écouter les profs et à apprendre mais sans plus.
Certes cela m'a forgée niveau caractère mais tout le monde ne choisi pas ce chemin-là. 
Certains préfèrent simplement recommencer dans une autre vie.
Certains ont abandonnés l'école.

Être "bouc émissaire", on n'en sort pas indemne. Jamais. Cela laisse des cicatrices plus ou moins vives. Le comportement peut être profondément changé.



wiki: Un bouc émissaire est un individu choisi par le groupe auquel il appartient, pour endosser, à titre individuel, une responsabilité ou une faute collective.
L'internaute.com :Être la personne qui se voit attribuer tous les torts.


Difficile à croire pour toi, lectrice, lecteur?
Donne moi ton avis.

ps: A cette époque, face de bouc et piou-piou channel n'existait pas. Et encore heureux, car les réseaux sociaux permettent de continuer la persécution dans son petit chez soi. C'est pas moi qui le dit, ça fait parfois polémique au 20h.

(J'ai fais un peu plus gaffe aux fautes, mais je suis sure qu'il y en a encore XD)

21 commentaires:

  1. Bon ben, tu sais bien que je connais bien le phénomène...les pires personnes parmi les "bourreaux", ce sont celles qui en plus essaient de faire croire qu'elles sont tes copines. Tu sais, genre, la déléguée de classe que tout le monde adore, qui étudie toujours bien, et même que tes parents déplorent le fait que tu ne lui ressembles pas...qui en fait est une sale teigne qui te pourrit la vie, et dès que tu oses te plaindre, elle vient dire : "Mais enfin, elle a pas compris, moi je voulais être sa copine, elle a juste pas saisi mon humour!" "Mais enfin, on ne rit pas de toi, on rit avec toi!". Et mon cul, c'est du poulet?

    Ce que tu dis est vrai: il ne faut pas grand chose pour être ostracisé: être trop gentil, trop calme, timide...aimer lire dans son coin,...et on te persécute pour "anormalité"! Les gosses sont cruels. Les ados aussi. Après, je sais bien que je suis bizarre et que j'ai une approche des interactions sociales atypique, mais bon...pourquoi ce que l'Homme ne comprend pas, il faut qu'il l'embête?

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    1. j'en peut rien le coup du " Et mon cul c'est du poulet" ça m'a fait rire :)
      effectivement les "fausses" copines c'est pas mal dans le genre non plus. Moi mes parents déploraient que je ne soient pas intégrées.

      Ne pas être à la mode, une défaut physique quelconque et pouf...t'es une cible.
      Heureuse que tout cela soit derrière moi.

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  2. Je me reconnais un peu dans ce texte ayant été moi-même victime de la bêtise de mes camarades d'école. En primaire on se moquait de moi parce que j'avais des lunettes (pourtant à cette époque c'était pas un truc rare), au collège on me traitais de grosse vache parce que j'avais le malheur d'être un peu ronde, puis c'a été mon look qui a posé problème, puis mon léger strabisme...bref, les gens trouvent toujours un truc à critiquer et ne se rendent pas compte du mal que ça peut faire.
    Des années après, j'ai encore du mal à accepter mon corps (malgré les kilos perdu), j'ai eu des troubles alimentaires à cause de ça, et je commence à peine à accepter mon strabisme...on ne s'en remet jamais entièrement oui, ça marque.

    Cette méchanceté gratuite ne l'est jamais vraiment...je pense que les personnes qui ont besoin de faire souffrir les autres sont elles-mêmes en souffrance. C'est encore plus vrai à l'adolescence ou chacun cherche une façon de s'affirmer. C'est quand même triste.

    Puis ouais, le cyberbullying c'est quand même de la grosse merde, le nombre de gamins qui se foutent en l'air à cause de ça...c'est aberrant.

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    1. Je porte aussi des lunettes, je connais ce problème là.

      effectivement, les personnes qui font souffrir sont parfois d'anciens bouc émissaire, faire souffrir les autres c'est aussi un bon moyen d’existence.

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  3. Bonjour!
    Tres joli article, si vrai , si juste, si touchant...
    Des boucs emissaires , j en ai connu dans mon adolescence , ma jeunesse...peut attires par mon calme et mon serieux en classe, ils se refugiaient souvent a mes cotes.Mais comme je n avais pas assez de courage,de notoriete ,je n ai pas ete toujours la pour les defendre.neamoins, j ai toujours ete la pour consoler,pour monter leur moral,pour meme lier une amitie...j avais au debut de mon entree au college, une eleve qui de faisait toujours monter du doigt , pourquoi?sa difference, elle etait obese...tout le monde se moquait d elle, la maltraitait...a la recreation, je me retrouvais toujours avec elle,puis on est devenues amies, puis bien sur moi aussi je me suis fait embeter, c est une question de prendre parti.Eh ben non , je ne serais jamais de leur cote ....je trouve que c est cruel ce jeu, ca pousse le bouc emmissaire a la deprime , au degout du systeme d education,(car meme les profs parfois se pretent au jeu), a sefaire meme du mal(boulimie, anorexie , suicide...)
    Oui, on ne denonce pas assez ce probleme...
    Merci pour l article.
    Bonne journee!
    Bisous!

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    1. il arrive à certaines écoles ou certains parents de nier l’existence de ce phénomène. C'est pour ça que ça continue encore et toujours.

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  4. ma fille cadette a été harcelée pendant deux ans dans son ancienne école, on a "profité" qu'elle doublait (pas étonnant vu l'ambiance) pour la changer d'école et depuis ça va mieux, elle a retrouvé sa joie de vivre et elle mange à nouveau normalement, vu que l'école ou elle était de toute façon ne foutait rien, j'ai aussi porté plainte chez les flics à l'époque, mais bcp de jeunes ne sont pas soutenus de la sorte par leurs parents qui n'en ont rien à cirer, tu avais vu le reportage de "question à la une" sur le sujet l'été dernier ? affolant !!

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    1. non je n'ai pas vu l'émission mais je pense si je le trouve, le rajouter en lien avec le bouquin que j'ai lu sur le sujet :)

      C'est un livre sur le sujet qui m'a vraiment ouvert les yeux, dedans ils donnent des astuces por aider les enfants et surtout les phrases à ne pas dire.

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  5. Merci pour cet article , c 'est désolant que ce genre de choses arrive encore de nos jours.Bizzzzz

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    1. et arrivera encore malheureusement, car ce phénomène perdure dans le temps: il y a toujours des jugements et des boucs émissaires.

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  6. Ça, je peux dire qu'après m'être faite un peu "victimiser", même pas très longtemps, même un peu, ça a eu pas mal de conséquences, et ces conséquences, elles sont toujours là.

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    1. il suffit de peu pour que cela reste. C'est un comportement destructeur.

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  7. Tellement vrais ton article. Et malheureusement c'est de pire en pire, les gens sont de plus en plus méchants. Dans chaque classe il y a toujours UNE PERSONNE qui se fait emmerder...(je ne l'ai pas été) mais je l'ai vu, et c'est horrible, c'est triste. En fait dès que tu es trop gentil, et naturel ben ça dérange, il faut être faux cul pour être apprécié...

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    1. tu dois simplement être comme tout le monde, être dans la norme. ni trop petit, ni trop grand, trop gros ou trop mince,pas trop riche ou trop pauvre,..
      être différent est un crime grave de nos jours.

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  8. J'ai vécu cela aussi à l'époque de la primaire/collège car j'étais dans un établissement privé ce qui en France équivaut à un établissement pour gros bourges, sauf que moi, j'y étais en tant que fille de prof... Je te laisse imaginer le calvaire.
    Ensuite, j'ai eu la chance d'aller dans un établissement public, et dans une filière "masculine" et tout a été beaucoup mieux même si effectivement, certaines blessures et peurs restent.
    Je pense qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, ça doit être encore pire...
    La méchanceté des gens me sidère tout de même toujours...

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    1. ce qui est bien avec les gars, c'est qu'ils sont directs. Et en plus, petits au grands, les gens restent cruels.

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  9. Je ne peux jusqu'à aller dire que j'étais bouc émissaire, mais je n'étais pas non plus très très bien intégrée en école primaire et au collège.
    Je me rappelle même qu'en primaire, les rares amis que j'avais étaient soit dans une classe au-dessus, soit en-dessous de la mienne. Je ferais partie d'une mauvaise génération ?
    Il est vrai que ça m'a marquée, je suis encore très timide quand je me trouve devant des gens que je ne connais pas.

    Pourtant, depuis la 1ère, deux années avant le bac, je m'en sors doucement. La 2nde a vraiment été l'apothéose niveau rejet des autres de la classe. Mais c'est là que j'ai découvert une super amie qui se fichait royalement de ce que tous les autres pouvaient penser, on s'entendait bien, on riait bien, on était simples, c'est tout.


    Bravo pour les fautes ! Il en reste quelques unes mais ça ne m'a pas choquée autant qu'avant, bravo ! =)

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    1. je fais pas mal d'effort pour lesdites fautes. Je ne pense pas qu'il y ai de "mauvaise génération" je pense que c'est la nature même de l'être humain qui est mauvaise.

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  10. C'est un très bel article, très touchant.
    Je n'ai jamais été victime, mais en grandissant on se rend compte que cette pique, pas forcément pensée à mal, peut avoir fait beaucoup de dégâts.
    Quelque part, j'espère encore que les parents éduqueront mieux leurs gosses à l’ouverture d'esprit dans le futur.
    Que les gosses trouvent toujours quelque chose à critiquer dans ce qui est différent et qui leur fait peur, passe encore. Mais quand ils grandissent, c'est de la bêtise crasse, et ça me dégoûte, cette façon de décider qu'untel vaut mieux qu'un autre.

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    1. une pique par une personne est supportable, 10 piques par la même personne c'est moins drole et quand tout le monde s'y met, ça devient vite un calvaire. Le problème ne vient pas forcément des enfants car ils reproduisent en grande partie ce qu'ils voient des adultes. C'est la société qui est pourrie et qui stygmatise la différence. IL faudra réformer la manière de penser de chacun mais c'est un travail titanesque et imposible. C'est changer la nature même de l'être humain.

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